A la découverte du Tramway du Mont-Blanc

Le Tramway du Mont-Blanc, site emblématique de la Haute-Savoie, est une propriété du Département. Plus haute ligne de chemin de fer de France, le "TMB" est le moyen d’accéder au départ de la voie royale du mont Blanc. Il y a quelques semaines, Martial Saddier, Président du Conseil départemental, avait dévoilé le design des nouvelles motrices, qui arriveront bientôt sur notre territoire…

Le Tramway du Mont-Blanc est le plus haut train à crémaillère de France. Sur une voie longue de 12,5 km, il part de la gare du Fayet à 580 mètres d’altitude, à Saint-Gervais-les-Bains, pour atteindre le Nid d’Aigle à 2 372 mètres d’altitude, soit un dénivelé de 1 792 mètres.

La ligne est exploitée aujourd'hui par la Compagnie du Tramway du Mont-Blanc, dans le cadre d'une concession, renouvelée en 2020 pour 15 ans et portant un nouveau projet touristique d'ampleur et respectueux de cet environnement exceptionnel. 


Un siècle d'histoire

Entre 1835 et 1905, de nombreux projets sont imaginés pour s’approcher du Mont-Blanc. En 1904, le Département conclut, avec la Compagnie du Tramway du Mont-Blanc, un contrat de concession relatif à la réalisation de la voie ferrée et à son exploitation.

En 1906, les travaux du projet le plus réaliste commencent. Après plusieurs années de travaux, le premier tronçon de voie, jusqu’au col de Voza, est inauguré le 25 juillet 1909, avec deux trains à vapeur (2 locomotives 1907 et 6 voitures 1908) et ouvert au public pour deux voyages par jour.

À l’origine, le projet du TMB prévoyait d’atteindre le sommet du mont Blanc. La Première Guerre mondiale met un terme aux travaux. 

Le parc des trains à vapeur comprend jusqu’à 5 locomotives (1910) et est exploité jusqu’au printemps 1955, date à laquelle l’exploitation est suspendue pour la modernisation et l’électrification. La nouvelle ligne dans sa version électrique est ouverte le 2 juin 1957. 

Des travaux de rénovation de la voie ont été entrepris depuis 2012.

 

Nouveaux trains, nouveau design

En 2022, les 3 motrices actuelles du Tramway du Mont-Blanc, en service depuis 60 ans, seront remplacées et une 4e sera mise en service.
Les trains garderont leur identité : Jeanne, Anne et Marie, les prénoms des filles du fondateur de la société d’exploitation initiale du TMB, et la 4e matrice portera le nom de sa 4e fille : Marguerite. L'acquisition de cette dernière vise notamment à améliorer le confort des clients en augmentant les rotations.

Vendredi 26 novembre, Martial Saddier, Président du Conseil départemental et Jean-Marc Peillex, Vice-président tourisme, lac et montagne et Conseiller départemental du canton du Mont-Blanc, avaient présenté les nouveaux trains du Tramway du Mont-Blanc (TMB).

Marie © mbd design

Anne © mbd design

Jeanne © mbd design

Marguerite © mbd design

Elles permettront des évolutions importantes pour transformer l’expérience client et l’exploitation, en termes :

  • De temps de trajet : moins d'une heure, avec une vitesse maximale de 20 km/h, contre 15 km/h aujourd’hui.
  • De garantie supplémentaire de sécurité, avec 2 postes de conduite
  • D’accessibilité aux personnes à mobilité réduite avec un accès de plain-pied aux rames
  • De développement durable : les trains actuels sont déjà vertueux étant électriques, mais les nouvelles matrices, électriques également, bénéficieront d’un système de recharge à la descente, pour optimiser leur consommation
  • De transmission d’information et d’animation : disposeront d’écrans et de systèmes de sonorisation pour donner de l’information aux clients et animer les trajets.

 

Des investissements pour pérenniser l'activité du Tramway du Mont-Blanc

Pour l’achat des nouvelles motrices, le Département a lancé en 2019 un marché d’acquisition de trains dont le coût s’élève à près de 30 M€. 

Au-delà du renouvellement des locomotives, le Département, à travers son contrat de concession, consacrera 70 M€ sur 15 ans aux projets d’envergure du TMB, mis en œuvre par la Compagnie du Tramway du Mont (rénovation de la gare de Saint-Gervais, reconstruction des ateliers de maintenance du Fayet, création d’une gare au Fayet et aménagement du site du Nid d’Aigle).